AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 First steps into sunken glades | Viorel

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Invité


 Invité


First steps into sunken glades | Viorel Empty
☁︎ Sujet: First steps into sunken glades | ViorelMar 19 Jan - 18:42

— First steps into sunken glades —
« Dream a little dream »


Les clochettes tintent gaiement tandis que les doigts curieux de la cordiste les font remuer encore et encore, sourire fasciné étirant ses lèvres en les voyant se balancer, rubans bleus voletant doucement. C'est étrange, qu'elle n'ait jamais vu cette clairière avant, surement quelqu'un aurait parlé de cet endroit, avec tous les touristes qui s'amusent à explorer Hoia Baciu ? Et puis, ce manoir, la toiture ou les murs auraient dû être entraperçus par quelqu'un, non ? Enfin, qu'importe. En un sens, c'est bien qu'elle soit la seule à l'avoir trouvé. Elle peut jouer tranquillement avec les clochettes, comme ça. Elles sont jolies ces clochettes, à virevolter dans les airs quand elle les touche, comme si seul leur support les empêcher de s'enfuir. Elle ne s'en lasse pas, riant tandis qu'elle les pousse une dernière fois, avant de les abandonner à regrets, attention divaguant de nouveau sitôt que leur bruit léger s'interrompt.

Une pomme de terre roule contre son pied, manquant la faire trébucher, Svajoné se rattrapant d'instinct avant de ramasser le tubercule errant, le reposant doucement un peu plus loin de ses pieds. Pauvre pomme de terre qui a perdu son champ... Tranquillement, elle la tapote du bout des doigts, réconfortante, légume oublié alors que ses yeux enregistrent la lueur bleutée qui émane d'un coin ombragé par l'épais feuillage d'un arbre. Elle ne le reconnait pas, yeux se plissant tandis qu'elle l'observe, curieuse. On dirait presque un chêne... mais il a quelque chose d'étrange, dans la forme des feuilles, dans la silhouette globale. Peut-être un hybride ? Peut-être que la clairière sert à quelqu'un pour tester de nouvelles variétés de chênes ? C'est surprenant, mais pourquoi pas... Il n'empêche, ils auraient des résultats plus contrôlés en serre ou en laboratoire. C'est ce que les journaux disent toujours, les rares fois où ils parlent d'expérience scientifiques, non ? "Environnement contrôlé", "résultats vérifiés en conditions stables", et elle ne sait plus quoi d'autre. Ce n'est pas très intéressant, les articles de journaux. Pas autant que regarder les toits de la ville se colorer sous les rayons du soleil levant ou couchant.

L'envie d'observer tout ça de plus près la saisit, et elle court vers l'arbre et son ombre qui laisse briller les plantes étranges qui poussent à ses pieds, s'appuyant aisément contre l'écorce et grimpant avec des gestes qui trahissent l'habitude. Une fourche puis deux passent, et elle est enfin assez haut à son goût, jeune femme repoussant ses cheveux hors de sa vue tandis qu'elle rampe le long de la branche épaisse, s'arrêtant au-dessus des plantes à la lumière bleutée. Ça serait pratique, le long des routes, ces plantes. Les virages et bas-fossés seraient certainement plus faciles à voir. Peut-être qu'elles ont été mises là le temps de tester leur résistance aux conditions météorologique ? Elles sont jolies, en tout cas. Plantées dans des bacs dans sa chambre, elles seraient certainement à leur place. Comme ça, elle pourrait s'assurer qu'aucun fantôme ne se cache dans les ombres. Elle a beau savoir qu'ils ne vivent que dans le sommeil, ça n'empêche pas de rester prudente. Juste au cas où. Peut-être qu'elle devrait les observer de plus près ? S'assurer qu'elles sentent bon, ou au moins qu'elles ne sentent rien ?

Précautionneusement, ses pieds quittent la branche, mains y restant agrippées tandis qu'elle cherche la branche qu'elle sait se trouver sous elle du bout des orteils. Elle a dû laisser ses chaussures dans un coin, à l'extérieur des clochettes. En même temps, avec l'herbe épaisse qui couvre le sol, comment résister ?

L'écorce râpe sous son pied, mains lâchant aussitôt prise tandis qu'elle se laisse glisser plus près du sol, s'allongeant sur sa nouvelle branche pour mieux observer les jolies plantes phosphorescentes. Doucement, elle étend le bras, doigts se rapprochant des pétales délicats qui ont l'air si veloutés. Elles sont si jolies, ses plantes...


Revenir en haut Aller en bas

damnés - dead & gone

Viorel L. Arpästean
 Viorel L. Arpästean

ARRIVÉ(E) LE : 16/01/2016
RÊVES POSTÉS : 40

PRINTEMPS : Une bonne trentaine accompagnée de 86 ans d'errance.
MÉTIER : Spectre énervant et amnésique à plein temps.

First steps into sunken glades | Viorel Tumblr_nsopt1Hbi21rpvti2o6_250

POINTS : 14
AVATAR : Matt Smith
CRÉDITS : Mad Hattress

First steps into sunken glades | Viorel Empty
☁︎ Sujet: Re: First steps into sunken glades | ViorelMer 20 Jan - 14:26




Dreams are real

Douce obscurité nocturne qui berce Cluj et ses êtres vivants, la recouvrant avec soin d'un voile brodé d'étoiles alors que les hommes rejoignent le Monde des Rêves, étranger, monde où tout est à la fois mort et vivant. La pluie incessante de ses derniers jours semble s'être arrêtée pour quelques heures, une accalmie qui ne peut que faire du bien, laissant la mousse de la forêt, Ma forêt, respirer, se dégorger après avoir servi d'éponge durant des jours alors que quelques fleurs ont décidées de pointer le bout de leur nez, s'ouvrant avec curiosité. J'espère que ce temps va durer ou alors se transformer en poudreuse immaculée tombant à gros flocons tout comme à Cluj. L'eau, je commence à en avoir assez de la voir, de transformer la moindre flaque en étang qui, pour une raison qui m'échappe, me fait froid dans le dos.

Le tronc dans mon dos est encore humide, chemise s'imprégnant de l'humidité, en conflit entre la fraîcheur de l'arbre et la chaleur qui s'échappe de mon dos dans une légère brume. Je n'y prête plus attention depuis une bonne heure, le nez plongé dans un livre pour le moins ennuyeux. Certes, il y avait pas mal d'aventures et de rebondissement, mais cela devenait presque irréaliste dans la façon dont le héros parvenait toujours à se tirer d'affaire de justesse, bravant dangers et ennemi en quelques mots couchés sur les pages. Je soupire longuement lors d'un énième sauvetage de demoiselle en détresse, l'héroïne niaise éperdument amoureuse, levant les yeux au ciel pour moi-même. Je devrais probablement aller hanter cet auteur pour ce navet, lui demander de réécrire tout ça avec un peu plus de piment et moins de niaiseries. J'aimerai savoir ce qui s'était produit dans son esprit lors d'une telle création, avec un peu de chance, il était toujours en vie pour rattraper la chose lors d'une suite moins fantaisiste.

Le doux tintement des cloches retentit, chatouillant mes oreilles alors que mon regard se posa sur le sol, partagé entre curiosité et méfiance. Ah mes chers clochettes, j'avais parfois un humour terriblement douteux quand on y pensait, vouloir délimiter mon domaine en me servant de mon propre nom. Le sons familier ne pouvait signifier qu'une chose : quelqu'un venait de pénétrer mon antre, marchait sur mes terres et, je l'espère, n'était pas en train de mettre son grain de sel dans mes créations. J'abandonnais le roman sur ma branche, une des plus haute de l'arbre qui surplombe mon antre, mon cocon et de laquelle je peux voir son étendue jusqu'à ses limites. Il ne me fallu que quelques minutes pour descendre maladroitement et poser les pieds sur le plancher des vaches, entamant une marche plutôt pressée dans la direction du son qui s'élevait dans les airs. J'armais déjà une main, façonnant une jolie pomme de terre ronde qui aurait probablement le même sort que ses prédécesseurs. Peut-être un brin excessif, mais qu'importe, je préférais me retrouver paré face à un potentiel fantôme avec une lubie de vouloir changer Mon monde. J'étais le maître et je comptais bien le faire comprendre.

La silhouette fini par apparaître entre les arbres, restant à une distance raisonnable pour pouvoir observer la jeune femme qui se balançait sur les branches sans qu'elle ne remarque ma présence. Une vivante, une humaine en plein songe et aux joues roses aux allures si enfantines qui s'amusait et s'était égarée sur mes terres, tout simplement. A moins que ce ne soit une messagère, une passeuse captivé par ma biodiversité. La curiosité me démangea, faisant disparaître mon arme légumineuse dans le néant alors que je tentais une approche, mains dans les poches et sourire se dessinant sur le coin des lèvres. « Elles sont jolies pas vrai ? C'est la pluie qui les fait fleurir. Je les aimes beaucoup, même si je ne connais toujours pas leurs noms, à moins que je ne l'ai oublié, chose tout à fait probable. » Improvisais-je pour entamer la conversation, une main effleurant l'une des plantes aux pétales de velours avant de me relever et d'observer la jeune femme, suivant le fil de ses respirations, imaginant sa circulation, son passage dans le sang, avant d'être renvoyé à l'extérieur.
   

Revenir en haut Aller en bas
 
First steps into sunken glades | Viorel
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Songes Abandonnés-
Sauter vers: